Equilibre acide-base : qu’est ce que l’indice PRAL ?
Elaboré par l’allemand Thomas Romer, l’indice PRAL permet de mesurer le caractère acidifiant ou alcalinisant d’un aliment. Découvrons cet indicateur qui peut s'avérer très pratique pour équilibrer ses menus.
Introduction : aliments acidifiants et alcalinisants
On distingue deux grands types d’aliments :
Les aliments acidifiants, qui sont des producteurs d’acides. Ils libèrent des composés acides lors de leur transformation dans l’organisme, notamment lors de la digestion. Il s’agit essentiellement des protéines animales et des céréales raffinées.
Les aliments alcalinisants, ou aliments basifiants. Ils sont pauvres en substances acides et riches en bases. La transformation de ces aliments génère davantage de bases que d’acides. Il s’agit principalement des fruits et des légumes.
L’indice PRAL
La propriété acidifiante ou alcalinisante des aliments dépend de leur valeur nutritionnelle, notamment de leur composition en minéraux et leur richesse en protéines.
Elaboré par l’allemand Thomas Romer, l’indice PRAL permet de mesurer le caractère acidifiant ou alcalinisant d’un aliment. PRAL est l’acronyme de Potentian Renal Acid Load, ou "Charge Rénale Acide Potentielle" en français. Cet indice se mesure en milliéquivalents (mEq) et permet d’évaluer la teneur acide pour 100g d’un aliment par sa composition en minéraux et sa teneur en protéines.
- Si le nombre obtenu est supérieur à zéro, l’aliment est considéré comme acidifiant.
- Si le nombre obtenu est négatif, on considère l’aliment comme alcalinisant.
- La valeur zéro quant à elle signifie la neutralité.
Par exemple, l’indice PRAL de la farine de blé est 4.36, elle est donc acidifiante. L’indice PRAL de la cannelle est -23.76 : elle est donc fortement alcalinisante.
Les limites du PRAL
L’indice PRAL est intéressant pour estimer la valeur acidifiante ou alcalinisante d’un aliment, mais il ne représente pas toujours la réalité. En effet, l’indice PRAL ne prend pas toutes les données en compte, comme la teneur en citrates et en bicarbonates, mais aussi et surtout il quantifie les protéines en se basant sur une proportion moyenne en acides aminés soufrés, ce qui n’est pas caractéristique de la majorité des aliments.
Ainsi, on retrouve quelques incohérences dans la classification PRAL. L’amande, par exemple possède un indice PRAL positif, alors qu’elle possède un caractère fortement alcalinisant ! Heureusement, ces cas restent rares et le PRAL peut malgré tout rester un bon indicateur pour équilibrer ses repas.
