Le sucre et les enfants, un amour toxique ?
Par Dumont Garry, Naturopathe
Céréales du petit déjeuner, goûter, desserts, bonbons, pâtisseries, jus de fruits et autres sodas... l’alimentation moderne regorge de produit sucrés tous plus appétissants les uns que les autres, difficile pour nos chers bambins de ne pas être constamment rattrapés par la tentation d’un en-cas sucré. Pourtant, derrière cette substance douce et réconfortante se cache l’un des plus grands fléaux sanitaires de notre époque.
« Tout est poison, rien n’est poison, tout est une question de dose » disait Claude Bernard, l’un des pères de la naturopathie. Cet adage trouve toute sa place dans notre contexte. En effet, le sucre en soit n’est pas un problème car il est assez rare à l’état naturel. Seuls les fruits, le miel, le lait et quelques légumes en contiennent. L’affaire se corse lorsque l’industrie et ses procédés de raffinage nous donnent un accès facile et bon marché à d’énormes quantités de sucre. C’est là que la dose devient poison et que notre organisme (et d’autant plus celui des enfants) se trouve submerger et commence à développer diverses pathologies.
Le fructose est l’alcool des enfants
Difficile d’imaginer un enfant sirotant tranquillement un grand verre de vin rouge n’est-ce pas ? Et pourtant… Le fructose est un des sucres utilisés massivement par l’industrie pour son haut pouvoir sucrant, c’est aussi l’un des plus nocifs… En effet, il est assimilé de la même manière que l’alcool, ce qui induit chez les enfants des pathologies habituellement observés chez les personnes alcooliques comme la stéatose hépatique (maladie du foie gras) et le diabète de type 2.
Les effets sur le corps
Avec 42 millions d’enfants obèses dans le monde et 4.5% de petits français en surpoids ou obèses, les effets du sucre sur le corps sont facilement visibles et ne se limitent pas aux caries dentaires… Cette prise de poids augmente considérablement les risques de développer des pathologies lourdes comme le diabète de type 2, les maladies cardio-vasculaires, la stéatose hépatique et des troubles métaboliques et musculo-squelettiques. De plus, une obésité déclarée en enfance sera d’autant plus difficile à éradiquer à l’âge adulte.
Les effets sur le cerveau
L’apport en sucre et le grand bal des hormones : L’arrivée du sucre dans le sang induit un état d’euphorie et de surexcitation. L’insuline fait alors son travail et le taux de sucre se retrouve au plus bas, entrainant anxiété, fatigue, colère et nervosité générale. Le cerveau réclame alors une nouvelle dose, et nous nous retrouvons piégés dans ce cercle infernal. Même si aucune étude ne démontre un lien entre consommation de sucre et hyperactivité des enfants, il n’est pas difficile d’observer leurs variations d’humeur après une bonne dose de sucreries...
Encore plus sournois, le sucre entraine les mêmes circuits de la récompense que d’autres substances addictives tel que le cannabis, l’héroïne et la cocaïne... de quoi nous rendre tous accros !
De plus, le sucre altère les capacités cognitives, provoque des troubles de la mémoire et de l’apprentissage, certains scientifiques parlent même de la maladie d’Alzheimer comme le diabète de type 3 !
Mais alors que faire ?
Pas de panique, il est toujours temps d’offrir un meilleur environnement à nos enfants. Voici quelques conseils simples à mettre en place, ils s’appliquent aussi bien aux enfants qu’à leur chers parents et rentrent également dans un cadre plus global d’une alimentation saine.
- Fuyez les produits industriels et transformés comme la peste
- Supprimer les sodas et jus de fruits
- Diviser par 3 la dose de sucre dans vos recettes de gâteaux
- Remplacer les céréales du petit dèj’ par des flocons d’avoines ou un muesli maison
- Ne pas associer sucre et récompense
- Intégrer des protéines au petit déjeuner
- Remplacer gâteaux et pâtisseries par des oléagineux et fruits secs (noix, amande, raisins sec etc...)
- Remplacer le sucre blanc par du sucre complet bio
Ne pas l’interdire non plus, le sucre présentera d’autant plus d’intérêt pour votre enfant si vous en faite un produits diabolique, privilégiez la prévention et le dialogue, expliquer lui que cela doit rester occasionnel.
Comment s’y retrouver ?
Difficile de se faire une idée du contenu d’un aliment en se fiant à son étiquette, mais d’une manière générale, éviter les aliments avec une liste d’ingrédients à rallonge et éviter les aliments contenants plus de 10 grammes de sucre pour 100 grammes.
Auteur : Dumont Garry, Naturopathe
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