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11/12/13

L’aspartame jugé sans risque par l’EFSA

Le 10 décembre 2013, l’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a rendu son verdict : selon elle, la consommation d’aspartame, un substitut du sucre, est sans risque au niveau toléré en Europe.

Un édulcorant très controversé…

Petit rappel : l’aspartame est un des édulcorants les plus utilisés au monde. On l’utilise notamment pour sucrer des aliments et des boissons. On le trouve dans plus de 6000 produits, des sodas « light » au chewing-gum en passant par des produits laitiers et des médicaments. Selon le Réseau Environnement Santé (RES), près de 200 millions de personnes consommeraient régulièrement de l’aspartame. De nombreuses études indépendantes pointent du doigt sa toxicité.

...finalement blanchi par l’EFSA!

Pourtant, selon l’EFSA, l’aspartame serait sans danger pour les niveaux actuellement autorisés. Dans le cadre d’une « première évaluation complète des risques associés à cet édulcorant de synthèse » l’EFSA affirme : « L'aspartame et ses produits de dégradation sont sûrs pour la consommation humaine aux niveaux actuels d'exposition »

Lors d’un communiqué, les experts de l’EFSA ajoutent que l’aspartame «n'entraîne pas de dommages pour le cerveau et le système nerveux et qu'il n'affecte pas le comportement ou le fonctionnement cognitif chez les enfants et adultes».

Cette étude est basée sur une DJA (dose journalière acceptable) de 40 mg par kg de poids corporel. Cette dose est jugée adéquate par l’EFSA. Selon Claude Lambré, membre du comité d’experts, si l'on se fie à ces critères, un jeune garçon qui boit 1.5 L de soda à l’aspartame par jour ne dépasse pas la quantité admise ! L’expert souligne tout de même que consommer tant d’aliments sucrés à l’aspartame «ne rentre pas dans le cadre d'un régime raisonnable». Ouf !

L’EFSA avait déjà, lors de précédentes études en 2006, 2009 et 2011, étudié les risques de l’aspartame, et était parvenue aux mêmes conclusions. Mais cette nouvelle évaluation est plus aboutie selon ses experts.

A qui profite cette étude ?

Les conclusions de l’étude de l’EFSA vont réconforter les acteurs de l’industrie agro-alimentaire, qui rencontrent de plus en plus d’hostilité de la part des consommateurs. Ce verdict devra toutefois être évalué par les Etats membres de l’UE et par la Commission Européenne.

La méfiance des consommateurs qui ne cesse de grandir sera-t-elle freinée par cette étude qui sent fortement le lobbying ?

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